Ciao 2016, vive 2017 !

Baracoa, provincia de Guantánamo, Cuba

Baracoa, provincia de Guantánamo, Cuba

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🇫🇷 J’ai commencé l’année 2016 en la dédiant à ma passion, le voyage. J’ai fait de nombreuses découvertes, dans 3 pays que je n’avais pas encore visités : Cuba, le Mexique et le Costa Rica. J’ai fait de belles rencontres, je me suis fait de nouveaux amis.

Mi juillet, alors que je me préparais à poursuivre ma route en partant à la découverte du Canada, mes projets ont été interrompus par des soucis de santé. J’ai donc consacré le reste de l’année non plus à ma passion pour le voyage mais à ce qui est essentiel à la vie. Lors de cette aventure inattendue, j’ai aussi beaucoup appris, et j’ai fait de belles rencontres aussi : des professionnels de la médecine, des malades, des gens que je ne connaissais pas et qui m’ont aidé, etc.

Ek Balam, Yucatán. México

Ek Balam, Yucatán. México

Après 3 opérations chirurgicales et plus de 3 semaines passées dans les hôpitaux de San José et de Madrid, je commence 2017 toujours concentré sur l’essentiel, la récupération d’une bonne santé.

En 2017, mon camp de base sera de nouveau Madrid. Mais si la priorité reste la santé, je ne renonce pas à ma passion et je compte bien recommencer à voyager dès que je serai rétabli. Non, je ne prévois pas encore de reprendre mon voyage là où je l’ai arrêté ni de faire cette traversée du Canada que j’avais commencé à imaginer. Je ferai des voyages courts, pendants mes week-ends et mes congés, en Espagne et en Europe. Et puis j’espère avoir le plaisir de recevoir amis, famille et autres voyageurs à Madrid.

Belle et heureuse année à vous tous, avec une bonne santé et de beaux voyages !

Parque nacional Manuel Antonio, Costa Rica

Parque nacional Manuel Antonio, Costa Rica

🇪🇸 Empecé el año 2016 dedicándola a mi pasión, el viaje. Descubrí muchas cosas nuevas, en 3 países que aún no había visitado: Cuba, México y Costa Rica. Hice lindos encuentros, me hice nuevos amigos.

A mediados de julio, mientras me estaba preparando a seguir mi ruta descubriendo Canadá, mis planes fueron interrumpidos por problemas de salud. Por eso dediqué el resto del año, no más a mi pasión por el viaje, sino a lo que es esencial para la vida. Durante esta aventura inesperada, también aprendí mucho, y también hice lindos encuentros: profesionales de la medicina, enfermos, gente que no conocía y que me ayudaron, etc.

Vista desde el hospital Ramón y Cajal, Madrid, España

Vista desde el hospital Ramón y Cajal, Madrid, España

Tras 3 operaciones quirúrgicas y más de 3 semanas pasadas en los hospitales de San José y de Madrid, empiezo 2017 aún centrado en lo esencial, la recuperación de una buena salud.

En 2017, mi campo base será Madrid otra vez. Pero si la prioridad sigue siendo la salud, no renuncio a mi pasión y ya tengo pensado volver a viajar en cuanto esté recuperado. No, no planeo aún retomar mi viaje donde lo tuve que parar y hacer esta travesía de Canadá que había empezado a imaginar. Haré viajes cortos, durante mis findes y mis vacaciones, en España y en Europa. Y bueno, espero tener el placer de recibir amigos, familia y otros viajeros en Madrid.

¡Lindo y feliz año a todos vosotros, con una buena salud y bonitos viajes!

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Mon domaine à Ciudad Colón – 1ère partie : intéressantes perspectives

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🇫🇷 Dans un article antérieur, j’introduisais un peu de suspense à propos d’une parenthèse de 2 jours à Ciudad Colón, entre mon premier séjour à San José et mon étape à Quepos et au parc national Manuel Antonio. C’était les 23 et 24 mai, peu après mon arrivée au Costa Rica. Le rendez-vous avait été pris avant même que je ne quitte le Mexique. De quoi s’agissait-il ? Qu’est-ce qui m’amenait dans cette petite ville résidentielle proche de la capitale ?

img_7169-001Lors de mon deuxième et dernier séjour dans cette sympathique auberge de Tulum, « el Jardín de Frida », qui mettait fin à mon périple mexicain, je préparais mon aventure costaricienne. Je savais que j’avais le droit de passer jusqu’à 3 mois dans le pays, et j’avais bien l’intention de profiter de la quasi totalité de ce délai. Comme à mon habitude, je voulais prendre le temps de « sentir » ce pays avec mes 5 sens, de le connaître plus en profondeur que je n’aurais eu le temps de le connaître en mode tourisme ordinaire. Et puis je savais que le Costa Rica se prête bien au volontariat, par exemple dans le domaine de l’agriculture biologique. Alors, en plus des classiques réservations d’hébergement et autres recherches préalables au voyage, je me suis inscrit sur un site internet qui met en relation les offres et les demandes de volontariat de ce genre. En m’inscrivant, j’ai aussi recherché si le site proposait des missions de « house-sitting » (gardiennage de maison), une formule qui m’intéresse à plusieurs titres : elle permet d’être hébergé gratuitement en échange de peu de choses (assurer une présence dans la maison, la maintenir propre, éventuellement s’occuper d’animaux domestiques…), de conserver beaucoup de temps libre pour d’autres activités, principalement depuis la maison, de vivre un peu comme un résident local, etc. J’ai donc cherché, et j’ai trouvé 2 annonces qui correspondaient. J’ai commencé par compléter mon profil sur le site et je pensais envoyer mes candidatures quelques jours plus tard. Or, avant même de me porter candidat, j’ai reçu une offre directe de la part des propriétaires de l’une de ces 2 maisons à garder.

Owl house

Owl house

L’offre était très séduisante. La mission est plus large que du simple gardiennage de maison. En effet, il ne s’agit pas d’une maison mais d’un domaine étendu sur près de 15 hectares, en très grande partie recouvert d’une jungle et donc peuplé d’animaux sauvages. La finca Saramandaia comprend aussi 4 maisons, une bananeraie, des parcelles de culture de fruitiers, caféiers, haricots, etc. Elle est délimitée en aval par une rivière. La mission consiste donc à assurer le gardiennage de l’ensemble, et aussi à s’occuper du chat, des poules et, surtout, des occupants temporaires potentiellement de 3 des 4 maisons. En contrepartie, le ou les volontaires occupent l’une des maisons et peuvent consommer une partie des produits du domaine, notamment des oeufs et des bananes. L’offre indique à raison qu’elle convient idéalement à des auteurs ou autres artistes. La mission laisse effectivement beaucoup de temps pour se consacrer à ce genre d’activités, tout en assurant la présence requise. Et cela rejoint mon envie, à ce moment là du voyage, non seulement d’écrire sur mon blog mais aussi de développer mes services d’écriture et de traduction pour des clients. Enfin, un autre atout de l’offre, c’est que tout en étant dans la jungle, le domaine n’est qu’à 15 minutes à pied d’un centre-ville avec ses commerces et son marché bi-hebdomadaire, à moins de 40 minutes de la capitale en bus et à une dizaine de minutes par la route d’une mystérieuse « université de la paix ».

img_7126-001Si j’ai passé 2 jours à Ciudad Colón peu après mon arrivée au Costa Rica, c’était donc pour faire connaissance avec l’endroit et avec les propriétaires en vue de nous accorder sur la mission de gardiennage. Tout était bien comme décrit dans l’annonce. Qu’est-ce que ça m’a fait du bien de dormir dans une maisonnette rien que pour moi, la Owl house (maison du hibou) ! Qu’est-ce que c’est impressionnant de se faire réveiller, au lever du jour, non seulement par les chants d’oiseaux mais aussi par les cris des singes ! Et puis, les propriétaires sont très sympathiques. Il s’agit d’une famille venue des Etats-Unis pour s’installer ici il y a une quarantaine d’années. J’ai fait aussi la connaissance du jardinier et du réparateur d’appareils d’électro-ménager. Mon âge, probablement un gage de sérieux et d’expérience, et mes compétences linguistiques trilingues ont séduit les propriétaires. L’anglais était demandé pour communiquer avec eux et avec certains locataires, l’espagnol pour les locaux et le français était un plus car deux familles suisses allaient passer de longs séjours ici. Nous avons donc convenu que je revienne dans les derniers jours de juin et que j’assure le gardiennage jusqu’à fin juillet, date à laquelle un couple de jeunes baroudeurs français devait prendre la relève. Et d’ici là, j’avais donc un mois pour effectuer un premier parcours à la découverte du Costa Rica.

Voilà, vous savez donc désormais ce qui avait motivé mon mystérieux détour par Ciudad Colón au mois de mai. Vous savez aussi quelle perspective et quels projets j’avais pour le mois de juillet. Dans le prochain article, vous découvrirez ce que j’ai réellement vécu là-bas en juillet, les attentes comblées et les événements surprises qui ont tout changé…

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🇪🇸 Traducción del título desde el francés: Mi finca en Ciudad Colón – 1ª parte: perspectivas interesantes

En un artículo anterior, introduje un poco de intriga respecto a un paréntesis de 2 días en Ciudad Colón, entre mi primera estancia en San José y mi parada en Quepos y en el parque nacional Manuel Antonio. Era los días 23 y 24 de mayo, podo después de mi llegada a Costa Rica. La cita se había acordado antes mismo de que saliese de México. ¿De qué se trataba? ¿Qué es lo que me llevó a esta pequeña ciudad residencial cercana a la capital?

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Owl house

Durante mi segunda y última estancia en ese simpático hostel de Tulum, « el jardín de Frida », que ponía fin a mi recorrido mexicano, estuve preparando mi aventura costarricense. Sabía que tenía derecho en quedarme hasta 3 meses en el país, y tenía la firme intención de aprovechar casi en totalidad este plazo. Como de costumbre, quería tomar el tiempo para « sentir » este país con mis 5 sentidos, de conocerlo más en profundidad que nunca hubiera tenido tiempo de conocerlo en modo turismo ordinario. Y bueno, sabía que Costa Rica se presta bien al voluntariado, por ejemplo en el dominio de la agricultura orgánica. Así, además de las clásicas reservas de alojamiento y otras búsquedas previas al viaje, me di de alta en una página web que pone en relación las ofertas y las demandas de voluntariado de este tipo. Al inscribirme, también busqué si la página propone misiones de « house-sitting” (para cuidar casas), una fórmula que me interesa por varios motivos: permite estar alojado gratuitamente en cambio de poca cosa (asegurar una presencia en la casa, mantenerla limpia, eventualmente cuidar las mascotas…), permite tener mucho tiempo libre para otras actividades, principalmente desde casa, vivir un poco como un lugareño, etc. Por eso busqué, y encontré 2 anuncios que cuadraban con eso. Empecé por completar mi perfil en el sitio web y pensaba enviar mis candidaturas unos días después. Sin embargo, antes mismo de presentar mi candidatura, recibí une oferta directa de parte de los propietarios de una de estas 2 casas para cuidar.

img_0751La oferta estaba muy atractiva. El encargo es más amplio que básicamente cuidar una casa. Efectivamente, no se trata de una casa sino de una finca extendida sobre unos 15 hectáreas, en gran parte cubierta por una selva y consecuentemente poblada de animales salvajes. La finca Saramandaia cuenta también con 4 casas, un platanal, parcelas para el cultivo de fruta, café, frijoles, etc. Está delimitada abajo por un río. La misión consiste entonces en encargarse de cuidar el conjunto, y también encargarse del gato, de las gallinas y, sobretodo, de los ocupantes temporales potencialmente de 3 de las 4 casas. Como contrapartida, el voluntario o los voluntarios tienen una de las casas a su disposición y pueden consumir parte de los productos de la finca, principalmente huevos y plátanos. La oferta indica con razón que conviene idealmente para autores u otros artistas. Efectivamente, la misión deja mucho tiempo para dedicarse a este tipo de actividades, al mismo tiempo que se cumple con la requerida presencia en el lugar. Y esto cuadra con mis ganas, en este momento del viaje, no sólo de escribir en mi blog pero también de desarrollar mis servicios de redacción y de traducción para clientes. Finalmente, otra virtud de la oferta es que siendo en la selva, la finca está a tan sólo 15 minutos caminando de un centro ciudad con sus tiendas y su mercado dos veces a la semana, a menos de 40 minutos de la capital en autobús y a unos 10 minutos por carretera de una misteriosa « universidad de la paz ».

Owl house

Owl house

Si pasé 2 días en Ciudad Colón poco después de mi llegada a Costa Rica, pues era para conocer el lugar y a los propietarios en vista a ponernos de acuerdo con la misión de house-sitting. Todo estaba bien, igual como descrito en la oferta. ¡Qué bien ha sido dormir en una casita sólo para mí, la Owl house (casa del búho)! ¡Qué impresionante despertarse, al amanecer, no sólo por el canto de los pájaros sino también por los gritos de los monos! Y bueno, los dueños son muy simpáticos. Se trata de una familia venida de los Estados Unidos para instalarse aquí hace unos 40 años. También conocí al jardinero y al reparador de electrodomésticos. Mi edad, probablemente una prueba de seriedad y de experiencia, junto con mis competencias lingüísticas, encantaron a lo propietarios. El inglés estaba pedido para comunicar con ellos y con algunos inquilinos, el español para los lugareños y el francés era un plus porque dos familias suizas iban a pasar largas estancias aquí. Acordamos entonces que volviese en los últimos días de junio y que me encargase de cuidar la finca hasta finales de julio, cuando una pareja de jóvenes mochileros franceses iban a tomar el relevo. Y hasta entonces iba a tener un mes para dar una primera vuelta por Costa Rica.

Aquí está, ya sabéis lo que causó mi misterioso desvío por Ciudad Colón en mayo. También sabéis qué perspectiva y qué planes tenía para el mes de julio. En el próximo artículo, os enteraréis de lo que realmente he vivido allí en julio, de las expectativas satisfechas y de los eventos sorpresa que lo cambiaron todo…

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Scène de crime à Montezuma

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🇫🇷 A la mi-juin, après une nouvelle halte de quelques jours à San José, j’ai choisi de visiter la péninsule de Nicoya, au nord-ouest du Costa Rica. Je me suis installé précisément à Montezuma, une petite localité à l’ambiance bohème qui, comme Dominical, attire elle aussi beaucoup de routards et de surfeurs.

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Embarquement sur le ferry à Puntarenas

Le parcours de San José à Montezuma est déjà en lui-même une belle expérience. Parti sous des trombes d’eau et des coups de tonnerre, le bus se dirige plein ouest et atteint Puntarenas en 3 heures environ. Ici, on embarque sur un ferry qui traverse le golfe de Nicoya, un bras de l’océan Pacifique qui sépare la péninsule de l’essentiel du territoire costaricien. La traversée dure 1 heure 15 et, en fin de journée, elle offre de superbes couchers de soleil sur la péninsule. A défaut d’iPhone, toujours pas remis de sa baignade, j’ai pu utiliser mon iPad pour immortaliser ce magnifique spectacle. On débarque du ferry dans la baie de Paquera et le bus reprend sa route pour environ 1 heure jusqu’à Cóbano. Là, il faut effectuer un changement de bus pour une vingtaine de minutes de route encore, une route pas complètement goudronnée et qui termine par une descente impressionnante jusqu’à la plage de Montezuma.

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Coucher de soleil sur la péninsule de Nicoya

Montezuma (parfois aussi appelée Moctezuma, allez savoir pourquoi…) se situe près de la pointe sud de la péninsule de Nicoya, à l’entrée du golfe. Contrairement à mes 2 précédentes étapes côtières, à Quepos – Manuel Antonio et à Dominical, je n’étais donc pas directement au bord de l’océan Pacifique. Je me suis installé dans une auberge rustique située juste avant le village, dans la descente, au milieu des arbres. J’y ai vu de nombreux singes capucins, très habiles pour sauter d’arbre en arbre, très malicieux pour tenter de voler un peu de nourriture, parfois même un tantinet agressifs, montrant les dents. J’y ai aussi entendu des singes hurleurs, qui méritent bien leur nom. J’ai remarqué qu’il n’aimaient pas trop le bruit des bus et camions qui descendaient la côte, et qu’ils essaient donc de couvrir ces bruits par leurs hurlements. Manque de chance, les premiers livreurs et les premiers bus arrivent tôt le matin… Les hurlements de singes démarrent donc très fort. Cela fait un réveil moins agréable que des chants d’oiseaux, mais en revanche c’est plus exotique !

Le village de Montezuma est clairement orienté vers le tourisme : agences touristiques proposant des excursions dans les environs, des activités et des quads en location pour quelques heures, restaurants, bars, magasins de souvenirs, hôtels, hostels, etc. Aussi, dans la rue qui longe la plage, s’installent des vendeurs d’artisanat… et, semble-t-il, de marijuana. Parmi les attractions naturelles, comme à Dominical, il y a de belles plages et aussi quelques cascades que l’on atteint en grimpant un peu à l’intérieur des terres.

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Mon auberge à Montezuma

Je vais vous parler surtout de ces plages, hélas sans photos à l’appui des plages les plus belles, éloignées du village, ne souhaitant pas exposer mon iPad à des conditions naturelles très oxydantes. Je vais vous parler de ces belles plages, dont moi aussi j’ai dû imaginer la beauté naturelle, en effaçant l’horreur dans les images que percevaient mes yeux. Jamais de ma vie je n’avais été témoin direct d’une preuve aussi flagrante, aussi dégoûtante, aussi révoltante, du crime contre l’environnement dont est responsable l’humanité, dont nous sommes tous responsables. Près du village, les plages sont naturellement protégées et plus facilement nettoyées mais, après une quinzaine de minutes de marche, le sable commence à être maculé. Au bout d’une heure, j’atteins une belle et longue langue de sable entièrement souillée de déchets rejetés par l’océan : du plastique principalement (bouteilles, seaux, casques de chantiers, brosses à dents, morceaux de plastique dur, particules de plastique souple, etc.), mais aussi des chaussures, des canettes en aluminium, des bouteilles en verre, etc. En en parlant à mon auberge, d’autres voyageurs me disent qu’ils ont même vu des seringues. Lors de ma deuxième visite à cette plage prisée des surfeurs pour les vagues qui y déferlent souvent, le désastre était un peu moins horrible, sans doute parce que les courants avaient repris une partie des déchets sur la partie basse de la plage. Sur la partie haute, je vois quelques personnes qui s’affairent minutieusement dans le sable. Je m’approche de l’une d’entre elles. C’est une chercheuse en environnement venue de Floride. Ici, avec d’autres professionnels et des volontaires, elle participe à un programme pour la préservation des tortues marines. La saison de la ponte va bientôt démarrer. Comme chacun de ses collègues, elle est responsable d’un carré de sable d’environ 5 mètres de côté. Elle me dit que la veille, elle a passé plusieurs heures à ramasser les plus grosses pièces. Elle en avait récolté près de 200. Et elle me confirme qu’à plus de 90%, il s’agissait de plastique. Le jour de notre conversation, elle s’occupait des morceaux plus petits, de l’ordre d’un centimètre ou deux. Elle reviendrait le lendemain pour récolter les minuscules morceaux. Je regardais la plage et je mesurais l’ampleur de la tâche. Sans compter que chaque jour, c’est la loterie : l’océan peut aussi bien faire un peu le ménage ou rapporter des quantités plus ou moins importantes de déchets. Rien ne garantit que, malgré ce travail titanesque, les tortues parviendront à se frayer un chemin à travers les débris… Ce qui est sûr, c’est que sur la plage ou dans l’eau, elles seront blessées et contaminées par ces ordures, par nos ordures…

Combien de tonnes de déchets encombrent aujourd’hui les mers et les océans ? Comment sera-t-il possible de les éliminer ? C’est hélas impossible de répondre à ces questions. Par contre, ce qu’il est possible de faire, dans notre quotidien, c’est de limiter drastiquement l’usage de matière plastique, de réutiliser les emballages, de recycler complètement et correctement, d’exiger de nos gouvernements l’interdiction des transports de déchets par voie maritime, c’est-à-dire leur traitement au plus près de leur lieu de production, d’exiger des lois pénales pour lutter contre la criminalité environnementale, et sans doute bien d’autres choses encore…

Ils étaient propres nos océans, il y a une centaine d’année… Elle devait être splendide cette plage, il y a quelques dizaines d’années… Elle est superbe notre planète. Le sera-t-elle toujours autant dans une dizaine d’années ? Il est temps d’arrêter de regarder ce triste spectacle et de nous lamenter en nous disant qu’on n’arrivera jamais à éviter le désastre. Faisons tous comme le colibri de la légende amérindienne racontée par le sage Pierre Rabhi, faisons tous notre part. Soyons tous des colibris. Et si nous ne le faisons pas pour nous, faisons-le au moins pour les générations futures, pour qu’elles aient le droit de découvrir de belles plages immaculées, de jouir d’une planète propre et resplendissante de ses couleurs naturelles.

N.B. : N’ayant pas pu prendre de photos de la scène de crime, je joins une photo libre de droit trouvée sur internet. Imaginez ceci recouvrant à marée haute toute la surface d’une plage d’environ un kilomètre de long, et vous aurez une idée de ce que j’ai vu au bout de mes promenades.

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La scène de crime que j’ai vue à Montezuma, c’est comme cette photo… sur 1 kilomètre

🇪🇸 Traducción del título desde el francés: Escena de crimen en Montezuma

A mediados de junio, tras otra parada de unos días en San José, elegí de ir a visitar la península de Nicoya, en el noroeste de Costa Rica. Me instalé precisamente en Montezuma, una pequeña localidad de ambiente bohemio que, igual como Dominical, atrae muchos mochileros y muchos surfistas.

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Anochecer sobre la península de Nicoya

El recorrido de San José a Montezuma ya es una linda experiencia en sí. Tras salir bajo trombas de agua y truenos, el bus se dirige hacia el oeste y alcanza Puntarenas en unas 3 horas. Aquí, embarcamos en un ferry  que atraviesa el golfo de Nicoya, un brazo del océano Pacífico que separa la península de la mayor parte del territorio costarricense. La travesía tarda 1 hora y 15 minutos y, a final del día, ofrece unos anocheceres maravillosos sobre la península. A falta de iPhone, aún sin recuperarse de su baño, pude usar mi iPad para inmortalizar este espectáculo espléndido. Desembarcamos del ferry en la bahía de Paquera y el bus retoma la carretera para más o menos 1 hora hasta Cóbano. Allí, hay que hacer un cambio de bus para unos 20 minutos de carretera aún, una carretera por partes sin asfaltar y que termina con una bajada impresionante hasta la playa de Montezuma.

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Mono capuchino buscando algo en una bolsa /// Singe capucin cherchant quelque chose dans un sac

Montezuma (a veces nombrada Moctezuma, idos a saber por qué…) se encuentra cerca de la punta sur de la península de Nicoya, en la entrada del golfo. Al contrario de mis 2 etapas costeras anteriores, en Quepos – Manuel Antonio y en Dominical, no estaba entonces directamente en la orilla del océano Pacífico. Me instalé en un hostel rústico, situado a poca distancia del pueblo, en la bajada, en medio de los árboles. Allí vi muchos monos capuchinos, muy hábiles para saltar de un árbol a otro, muy traviesos para tratar de robar un poco de comida, a veces incluso un pelín agresivos, enseñando sus dientes. Allí también oí unos monos aulladores, que bien se merecen su nombre. Noté que no les gustaba el ruido de los buses y camiones que bajaban la cuesta, y que entonces intentan de cubrir estos ruidos con sus aullidos. Mala suerte, los primeros repartidores y los primeros buses llegan temprano por la mañana… Los aullidos de los monos arrancan muy fuerte entonces. Eso constituye un despertador menos agradable que los cantos de pájaros, pero en cambio ¡es más exótico!

El pueblo de Montezuma está claramente orientado hacia el turismo: agencias turísticas que proponen excursiones en los alrededores, actividades y quads de alquiler para unas horas, restaurantes, bares, tiendas de souvenirs, hoteles, hostels, etc. Además, en la calle que bordea la playa se instalan vendedores de artesanía… y, según parece, de marijuana. Entre las atracciones naturales, igual como en Dominical, hay lindas playas y también unas cascadas que se alcanzan trepando un poco tierra adentro.

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Anochecer sobre la península de Nicoya

Os voy a contar sobretodo acerca de estas playas, desgraciadamente sin fotos como prueba de las playas más hermosas, alejadas del pueblo, por no querer exponer mi iPad a condiciones naturales muy oxidantes. Os voy a contar sobre estas playas hermosas, cuya belleza yo también tuve que imaginar, borrando el horror en las imágenes que captaban mis ojos. Nunca en mi vida había sido un testigo directo de una prueba tan flagrante, tan repugnante, tan indignante, del crimen contra el medio ambiente del cual la humanidad es responsable, del cual todos nosotros somos responsables. Cerca del pueblo, las playas están naturalmente protegidas y más fácil de limpiar pero, a unos 15 minutos caminando, la arena empiezan a ser ensuciada. Tras una hora, llego a una linda y larga lengua de arena completamente manchada de desechos devueltos por el océano: plástico principalmente (botellas, cubos, cascos de obra, cepillo de dientes, trozos de plástico duro, partículas de plástico flexible, etc.), pero también zapatos, latas de aluminio, botellas de vidrio, etc. Comentándolo en mi hostel, otros viajeros me dicen que vieron incluso jeringas. En mi segunda visita a esta playa preciada de los surfistas por las olas que a menudo rompen allí, el desastre estaba un poco menos horrible, sin duda porque las corrientes habían retomado una parte de los desechos en la parte baja de la playa. En la parte alta, veo unas personas que se ocupan buscando meticulosamente en la arena. Me acerco a una de ellas. Es una investigadora en medio ambiente, venida de Florida. Aquí, con otros profesionales y voluntarios, participa a un programa para la preservación de las tortugas marinas. La temporada de puesta va a empezar en breve. Al igual que cada uno de sus compañeros, ella es responsable de un cuadrado de arena de unos 5 metros de lado. Me dice que, el día anterior, pasó varias horas recolectando las piezas más grandes, casi 200 piezas. Y me confirma que se trataba de plástico en más de 90 % de los objetos. El día de nuestra conversación, se dedicaba a trozos más pequeños, de un centímetro o dos. Volvería el día siguiente para recolectar los trozos minúsculos. Yo miraba la playa y medía el alcance de la tarea. Sin contar que cada día es una lotería: el océano puede tanto hacer un poco de limpieza como devolver cantidades más o menos importantes de desechos. Nada garantiza que las tortugas consigan abrirse camino a traves de los fragmentos, a pesar de este trabajo colosal… Lo que sí está claro, es que en la playa o en el agua, se lesionarán y se contaminarán por esta basura, por nuestra basura…

¿Cuántas toneladas de desechos estorban hoy las mares y los océanos? ¿Cómo será posible eliminarlos? Desgraciadamente es imposible responder a estas preguntas. En cambio, lo que sí es posible hacer, en nuestro día a día, es limitar drásticamente el uso de materia plástica, de reutilizar los envases, de reciclar completamente y correctamente, de exigir de nuestros gobiernos la prohibición del transporte de desechos por vía marítima, es decir su tratamiento lo más cerca posible de su lugar de producción, de exigir leyes penales para luchar contra la criminalidad medioambiental, y sin duda muchas cosas más…

Estaban limpios, nuestros océanos, unos cien años atrás… Debía de ser espléndida esta playa, unas docenas de años atrás… Es hermoso nuestro planeta. ¿Seguirá siendo igual de hermoso en una docena de años? Ya es tiempo de dejar de mirar este triste espectáculo y de lamentarnos diciéndonos que nunca conseguiremos evitar el desastre. Hagamos todos igual como el colibrí en esa leyenda amerindia (también contada en francés por el sabio Pierre Rabhi), hagamos todos nuestra parte. Seamos todos colibríes. Y si no lo hacemos por nosotros mismos, hagámoslo por lo menos para las futuras generaciones, para que tengan el derecho de descubrir hermosas playas inmaculadas, de disfrutar de un planeta limpio y resplandeciente de sus colores naturales.

Nota: Por no haber podido tomar fotos de la escena del crimen, adjunto una foto libre de derechos encontrada en internet. Imaginad ésto cubriendo en marea alta toda la superficie de una playa de un kilómetro de largo, y tendréis una idea de lo que vi al final de mis paseos.

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Cool vibes à Dominical, loser à Domicalito

La rue principale à Dominical

La rue principale à Dominical

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🇫🇷 Traduction du titre depuis le franglais : bonnes ondes à Dominical, raté à Dominicalito

Après San José, après la parenthèse à Ciudad Colón, et après le parc national Manuel Antonio, j’ai poursuivi ma route vers le sud en longeant la côte Pacifique jusqu’à Dominical, un petit village très prisé par les surfeurs mais encore préservé du tourisme de masse et des constructions qui vont avec. Ici, les rues ne sont pas goudronnées et seule une partie de la promenade en bord de plage est pavée.

L'hostel Cool vibes sous la pluie

L’hostel Cool vibes sous la pluie

Certes, je ne suis pas surfeur, et même s’il semble que ce soit un endroit idéal pour débuter, je n’ai pas forcé ma nature « terrienne ». J’ai toutefois aimé l’ambiance relax ici et j’avoue que mon auberge y est pour beaucoup. J’avais initialement réservé 2 nuits, et de nuit en nuit, je suis resté plus de 2 semaines… Je suis loin d’avoir parcouru tout le Costa Rica, mais pour moi c’est sans aucun doute un des meilleurs hostels du pays et aussi, de tous ceux où j’ai séjourné lors de mes nombreux et longs voyages, un de ceux dont l’ambiance m’a le plus convenu. Et je ne dis pas ça parce que les propriétaires sont français, je ne fais pas de préférence nationale en général, si ce n’est parfois la préférence pour le pays où je me trouve. Non, ce n’est pas parce qu’ils sont français, mais c’est en grande partie grâce à eux. On se rend vite compte que Céline et Sri mettent toute leur ardeur, et même tout leur coeur, dans leur auberge qui a déménagé il y a quelques semaines seulement de façon un peu forcée, mais en s’agrandissant sensiblement par la même occasion. Cela se traduit par un accueil très sympa, des planches de surf à louer et des conseils pour les surfeurs de tout niveau, des conseils aussi pour toute autre besoin ou activité, une attention constante portée à la propreté, une musique d’ambiance sympa et un enthousiasme constant, auquel participe aussi leur enfant de 9 mois. Finalement, cet hostel mérite très bien son nom : Cool vibes (bonnes ondes).

Playa de Dominical

Playa de Dominical

Je me suis donc posé là, sans programme particulier, comme j’aime. J’y ai pris mes petites habitudes, comme si je vivais là depuis un bon moment : le petit-déjeuner ou le déjeuner au soda (restaurant familial costaricien) juste a côté ; les autres repas à l’auberge, préparés dans son immense cuisine (l’établissement disposait auparavant d’un restaurant) ; parfois aussi un excellent ceviche de poisson et/ou fruits de mer, acheté à une petite échoppe très prisée des routiers, au bord de la grande « route du Pacifique » ; une petite promenade sur la plage le matin ; du travail sur mon ordinateur ; et aussi des échanges sympas et intéressants, parfois même philosophiques, avec d’autres voyageurs de tous âges et venus de tous horizons. Enfin, ici au Costa Rica, je l’ai déjà écrit et je l’écrirai à nouveau, la nature commande, et le corps suit la nature, le sommeil suit de près les heures du soleil. Ainsi, comme le soleil se lève vers 5h15 et se couche avant 18 heures, le corps se réveille souvent avant 6 heures et les paupières commencent à se faire lourdes parfois avant même 21 heures…

Poza azul, en Dominicalito

Poza azul, en Dominicalito

Quelquefois, la promenade matinale était plus longue. Une très belle marche de près d’une heure, en grande partie par la plage, en évitant la marée haute, conduit jusqu’à la localité voisine de Dominicalito et, en montant un peu la colline, à la cascade de la Poza azul. À l’aller, la vue est superbe tout au long de la plage, et la récompense après la montée est donc une petite cascade mais surtout une belle piscine naturelle bien rafraîchissante. C’est ici qu’une fois de plus, la nature m’a joué un tour, m’a presque envoûté. Lors de ma deuxième visite à la cascade, comme j’avais déjà pris les photos, et puisque je savais tout le bien que procure ce bain dans la rivière, je me suis baigné d’emblée. Et j’ai fait durer ce bain tellement agréable. En sortant, j’ai encore contemplé un peu la beauté des lieux avant de m’asseoir sur une grosse pierre. C’est à ce moment-là que j’ai découvert ma faiblesse : mon iPhone était dans la poche arrière de mon short de bain… Bon, certes, il n’était plus tout jeune et montrait déjà quelques signes de fatigue, mais il faisait encore de belles photos, qui me permettaient notamment d’illustrer mes articles. Vous êtes donc prévenus : à moins que le riz n’ait un effet vraiment miraculeux, il n’y aura pas ou peu de photos de mes prochaines découvertes.

P.S. : Près d’un mois après cet « accident », je viens de sortir une nouvelle fois l’iPhone du sac de riz pour faire un test… Il semble que le miracle n’aura pas lieu.

Poza azul, en Dominicalito

Poza azul, en Dominicalito

Playa de Dominicalito

Playa de Dominicalito

🇪🇸 Traducción del título desde el franglish: buen rollo en Dominical, fracasado en Dominicalito

Tras San José, tras la paréntesis en Ciudad Colón, y tras el parque national Manuel Antonio, seguí mi ruta hacia el sur por la costa Pacífica hasta Dominical, un pueblo muy preciado por los surfistas pero todavía preservado del turismo de masas y de los edificios que conlleva. Aquí las calles están sin asfaltar y sólo un aparte del paseo marítimo está pavimentado.

Playa de Dominical (y Dominicalito en el fondo)

Playa de Dominical (y Dominicalito en el fondo)

Si bien es cierto que no soy un surfista para nada, e incluso si parece un lugar perfecto para debutar, no forcé mi naturaleza de « terrícola ». Sin embargo, me gustó el ambiente relajado aquí y reconozco que mi albergue tiene mucho que ver con eso. Inicialmente reservé 2 noches y, noche tras noche, me quedé durante más de 2 semanas… Me quedo lejos de haber recorrido todo Costa Rica, pero para mí se trata sin duda de uno de los mejores hostels del país y también, de todos los donde me he quedado durante mis numerosos y largos viajes, uno de los cuyo ambiente mejor me ha venido. Y no digo eso porque los dueños son franceses, no soy muy de preferencias nacionales en general, a no ser a veces la preferencia por el país donde me encuentro. No, no es porque son franceses, pero es en gran parte gracias a ellos. Uno se da cuenta rápidamente que Céline y Sri ponen todo su empeño, e incluso todo su corazón, en su albergue que cambiaron de lugar hace tan sólo unas semanas de manera un poco forzada, pero ampliándose por la misma ocasión. Eso de traduce por una acogida muy simpática, tablas de surf para alquilar y consejos para los surferos de cualquier nivel, más consejos  para cualquier necesidad o actividad, una atención constante dedicada a la limpieza, una buena música de fondo y también un entusiasmo constante, con la participación incluso de su niño de 9 meses. Al final, este hostel se merece perfectamente su nombre: Cool vibes (buena onda).

Poza azul, en Dominicalito

Poza azul, en Dominicalito

Pues entonces senté cabeza aquí, sin plan concreto, tal y como me gusta. Tomé mis pequeñas costumbres, como si llevaba tiempo viviendo aquí: el desayuno o el almuerzo en el soda (restaurante familiar costariciense) justo al lado ; las otras comidas en el albergue, preparadas en su inmensa cocina (el lugar anteriormente disponía de un restaurante) ; a veces un excelente ceviche de pescado y/o mariscos, comprado en un cabaña-tienda preciada de los camioneros, al borde de la gran « carretera Pacífica » ; un corto paseo por la playa por la mañana ; algo de trabajo en el ordenador ; y también intercambios simpáticos e interesantes, a veces incluso filosóficos, con otros viajeros de todas edades y venidos de todos horizontes. Por fin, aquí en Costa Rica, ya lo escribí y lo volveré a escribir de nuevo, la naturaleza manda, y el cuerpo sigue la naturaleza, el sueño sigue de cerca las horas del sol. Así, ya que amanece sobre las 5:15 y anochece antes de las 18 horas, el cuerpo de despierta a menudo antes de las 6 horas y los párpados empiezan a luchar para seguir abiertas a veces incluso antes de las 21 horas…

Dominicalito

Dominicalito

Alguna que otra vez, el paseo matutino estaba más largo. Una muy bonita caminata de casi una hora, gran parte de ella por la playa, evitando la marea alta, lleva hasta la localidad vecina de Dominicalito y, subiendo un poco por el cerro, hasta la cascada de la Poza azul. A la ida, la vista es hermosa por todo el camino en la playa , y la recompensa tras la subida es una pequeña catarata pero sobretodo una linda piscina natural bien refrescante. Es aquí que, una vez más, la naturaleza me gastó una broma, casi me embrujó. Durante mi segunda visita a la cascada, ya que ya había tomado fotos, y porque sabía todo el bien que proporciona este baño en el río, pues me bañé de inmediato. E hice que este baño tan agradable dure. Tras salir, seguí un poco admirando la belleza del lugar antes de sentarme en una gran piedra. Es en este momento que descubrí mi flaqueza: mi iPhone estaba en el bolsillo trasero de mi bañador… Bueno, es cierto, ya no era nuevo y ya mostraba señales de cansancio. Pues quedáis avisados: a no ser que el arroz tenga un efecto milagroso, no habrá más (o pocas) fotos de mis próximos hallazgos.

Nota: Casi un mes tras este « accidente », acabo de sacar una vez más el iPhone de la bolsa de arroz para hacerle una prueba… Parece que el milagro no tendrá lugar.

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Retour à Antananarivo

🇪🇸 Se trata de un artículo invitado, sólo en español, lo siento.

🇫🇷 Aujourd’hui je publie un article invité, écrit par Benoît, un français expatrié à Madagascar, co-fondateur du site web http://annuaire.mg, un site qui propose « tout ce qu’il faut savoir sur Madagascar, afin de vous faciliter la vie et de vous repérer dans le dédale de ses rues ». Benoît m’a proposé d’écrire un article sur ce pays, et notamment sa capitale, Antananarivo, comme un témoignage de son expérience de vie dans cette ville complexe et contradictoire. Puisque je n’ai pas prévu d’aller à Madagascar de si tôt, j’ai pensé intéressant de partager cet article avec vous, mes lecteurs. Bonne lecture et merci Benoît !

C’est en revenant à Antananarivo que j’ai vraiment vu la ville. J’avais passé plusieurs mois dans une association, en banlieue, en donnant tout mon temps à l’enseignement et au travail administratif. Je n’ai rien vu de Tana lors de ce premier séjour. Je ne sortais pas, je ne me hasardais pas dans les rues, je ne me perdais pas dans sa vaste campagne aux collines dénudées, aux paysages rasés par la déforestation. Je suis resté des mois dans le petit village de l’association, l’oasis, où les mœurs elles-mêmes semblaient avoir été changées, dans un petit monde idyllique. Mais des images, des odeurs, des sourires de ce premier séjour sont tout de même restées en moi.

Un marché du centre ville à l’approche de la fête nationale

En guise de préambule

On ne voit les choses que la deuxième fois, dans la répétition, avec cet écart du spectateur qui a déjà vécu et qui peut se permettre de regarder. La première fois, souvent, on est perdu. La nouveauté est trop grande, on est ébloui en tournant la tête à droite, à gauche. Le recul manque. On en prend plein les yeux, mais souvent les yeux sont aveugles. Parfois, oui, c’est vrai, on réussit à les ouvrir, on est frappé par la nouveauté et on s’en souvient. J’ai connu cela aussi. Mais ce n’est pas ce qui m’est arrivé à Antananarivo, sur la Grande Île, l’Île Rouge, dans cette Afrique qui s’est détachée du continent il y a des millions d’années.

Le choc culturel n’est pas un simple mot. En venant à Antananarivo, Madagascar, comme en d’autres pays sans doute, on le vit, on l’éprouve. Les couleurs, les parfums sont différents. Les milliers d’enfants, les femmes qui ont le ventre rond et qui allaitent sur les marchés, le désordre des rues, des bus, des scooters, les receveurs qui crient aux arrêts, les portes qui s’ouvrent, se ferment, les fumées qui pétaradent sur l’asphalte brûlant, les chariots de bananes ou de charbon que poussent à bout de bras des hommes au torse nu, ruisselants d’eau, la bouche édentée.

Les parfums d’Antananarivo

Si je devais dire les deux premiers parfums qui m’ont marqué lors de mon arrivée à Antananarivo, je dirais : les bougainvilliers et les ordures. Les bougainvilliers, je m’en rappelle très bien alors que j’étais assis à l’arrière d’une petite Atos bleue et que mes chauffeurs parlaient une langue pour moi inarticulable, les bougainvilliers tombaient en grappes au bord de la route. C’était mi-novembre, et ils étaient énormes. Des fleurs mauve, rouge, blanche et orange qui secouaient leurs rames lourdes au-dessus des marchés, des passants languissants, des commerces installés un peu partout, des cordonniers, des capitonneurs, de ces visages noirs, café au lait, aux teints asiatiques, au dessin parfait.

Bougainvilliers à Antananarivo

La misère fut la deuxième odeur de ce premier plongeon. Les gaz d’échappement noir, les bus qui s’arrêtent en plein milieu de la route et dont les chauffeurs réparent les pièces à coups de marteaux, dans d’interminables cling-cling-clang-cling-cling. Des corps qui sortent par les fenêtres des bus, des bouches qui crient, des marchés grouillants avec des étals de viande où les mouches bleues et vertes bourdonnent, mollement chassées par les fouets de bouchers désabusés.

Mais je ne voudrais pas donner une image uniquement noire de cette misère. Noire, elle l’est sans doute, quand l’on voit ces femmes le dos cassé en deux sur des bennes qui débordent d’ordures en bord de route, se disputer un croûton ou une bouillie infâme avec des chiens faméliques. Quand ce ne sont pas des enfants, des enfants de 4, 5 ans qu’on retrouve les doigts amputés, parce que leur mère les a abandonnés sur les détritus, et qu’un rat, ou plusieurs, les ont visités durant la nuit.

Les habitants pauvres installent leurs maisons le long des cours d'eau sale

Les habitants pauvres installent leurs maisons le long des cours d’eau sale

Antananarivo est pleine de ces images désolantes, de ces lacs aux rives puantes, dont les vaguelettes clapotent sur des berges de poubelles et de boue. Et il faudrait aussi parler de ce tunnel d’Analakely, en centre ville, sur les trottoirs duquel des mendiants restent prostrés, vieillards, enfants, femmes enceintes, parfois le visage caché sous des sacs de tissu, dans les épaisses fumées des gaz d’échappement, le jour comme la nuit, sans cesse. Dans ces fumées de voiture venues du Vieux-Continent, mises au rebut par les pays riches, et récupérées par les pays qui n’ont rien.

Les enfants de Tana

Il faudrait que quelqu’un décrive les yeux de ces enfants, ces yeux hébétés qui tendent une main ouverte vers les voitures et dans lesquels on ne lit aucun espoir, pas même la douleur, ces boules de mica vides qui roulent dans un océan de fin du monde, et qui semblent ne plus avoir de berge où amerrir. On a là un vrai visage de la pauvreté, et c’est un visage qui ne pleure pas, qui ne demande même pas, qui ne pleurniche aucunement, qui ne harcèle pas, car il n’a plus la force de quérir quoi que ce soit.

Ces enfants, on les retrouve dans les stations de bus qui partent en direction du nord ou du sud, avec ces voyageurs qui attendent des heures sur la terre, au milieu de la cohue branlante et anarchique des bus qu’on surcharge de marchandises. Ces enfants s’agglutinent autour des touristes, et de tous les autres voyageurs, même malgaches, qui ont quelque chose dans leur portefeuille pour se payer un billet de transport. Il faut regarder leur démarche et leurs attitudes pour les comprendre, et toucher un peu du monde dans lequel ils vivent. Ces enfants ne tiennent pas de longs discours pour expliquer leur misère. Ils se postent près d’un voyageur et tendent une main droite, parfois sans même regarder le voyageur dans les yeux, en murmurant la triste litanie de quelques mots de français appris par cœur. Ils se tiennent debout, et si on ne leur donne rien, ils restent là, sans bouger, sans parler, sans chercher à provoquer la pitié ni la compassion. Leurs regards vaguent déjà alentour, vaguent mais ne regardent rien, car ils n’ont pas la force de se fixer sur un objet, ils tournent sans quai, passent d’une forme à l’autre, sans rien distinguer. Certainement la faim y est pour quelque chose.

Mais ce n’est pas la seule image de la misère qui frappe ici. Il y a un autre visage de ces enfants qui par centaines, par milliers, peuplent les rues, sortent de l’herbe quand on visite la campagne, la brousse comme on dit en Afrique, et sourient à pleines dents avant de se mettre à courir dans tous les sens.

Le sourire de la misère

Le pays est loin des canons de l’Europe. L’Europe est loin de la vie de l’Afrique. Quand on est en France, on a l’impression que les enfants sont absents du monde. Ils sont là, mais cloisonnés, boutonnés jusqu’au cou comme des femmes du monde, avec des cartables rutilants sur le dos, des sourires qui se ferment après s’être grandement ouvert, comme s’ils avaient honte, honte de s’être laissé aller, honte comme les adultes. Les enfants jouent sérieusement en France, et si ce n’est pas le cas, s’ils prennent trop de liberté, les mères les rabrouent pour qu’ils se tiennent mieux sur leur chaise, bien droits, pour qu’ils s’esclaffent moins fort, qu’ils jouent moins bruyamment, qu’ils ne tachent pas leur veston immaculé. Et les pères s’y mettent désormais, à pomponner leurs poupées de porcelaine pour qu’elles soient toujours parfaites.

Enfants des rues d'Antananarivo

Enfants des rues d’Antananarivo

Cette perfection étouffe l’Europe, étrangle la France. En venant à Madagascar, en faisant le grand saut dans le désordre de sa capitale Antananarivo, j’ai vu des enfants par milliers, courir en haillons, en loques, le visage sale, se grattant la tête pleine de pous, et ce spectacle m’a libéré. Je n’avais jamais vu auparavant des enfants jouer comme cela, librement, sans contrainte, sans rien dans les mains, sans la peur d’abîmer les jouets qu’on leur donne, car de toute façon les jouets dans leurs mains sont déjà tous cassés. Et ce n’est pas d’un rat qu’ils tirent la queue inerte, ce n’est pas cette image sale qu’en a montrée Baudelaire qu’affichent les trottoirs de Tana. Les enfants d’ici se construisent de petits jouets avec des bouts de bois, des pneus qu’ils dirigent à l’aide de baguettes, des pierres qu’ils se passent d’une main l’autre en récitant des comptes savants.

Sourires d'enfants qui vivent pourtant dans la rue

Sourires d’enfants qui vivent pourtant dans la rue

Quelques mots sur mon retour

Les images défilent, et je n’ai même pas expliqué pourquoi je suis revenu à Madagascar, dans sa capitale plus précisément : Antananarivo.

J’avais donc passé plusieurs mois à travailler dans une association de la banlieue de Tana qui s’occupe des enfants et des familles de la rue, enseignant le français, puis m’occupant sur la fin de mon séjour, d’une partie du travail administratif. Au bout de 9 mois, ma mission finie, je rentrai en France.

J’y restai 3 mois, en allant à gauche, à droite, dormir chez des amis, visiter les librairies, traîner du côté des bouquinistes, à Lyon surtout, marchant le long de la Saône, dans les tons gris impénétrable de ses flots. Je pris le temps de flâner, de regarder, de lire, de parler avec mes amis que je n’avais pas vus pendant des mois, de boire un peu, d’échanger, de vivre.

Mon frère et moi avions décidé d’aller habiter quelques temps ensemble, sans but précis, pour se retrouver, puisque nous sommes deux seuls frères, dans une famille éparpillée. De mon côté, je n’avais pas de projet professionnel immédiat ; la liberté donc (si l’on évite les questions financières assez contraignantes). Mon frère, pour sa part, voulait faire une vraie pause dans sa vie professionnelle, ou lui faire ses adieux. Il avait en effet passé ses dernières années entre Wall Street et Canary Wharf, dans la finance, les cabinets d’audit et de notation. Il ne voyait pas de sens, d’horizon dans ce métier ; la perspective d’un pavillon luxueux en banlieue, d’une belle voiture et de beaux costumes ne lui suffisaient pas. Il avait envie de prendre le large.

Nous voulions aller vivre ensemble, sans projet professionnel, avec seulement en tête l’idée de trouver un boulot alimentaire. Serveur, plongeur, barman, peu nous importait. On lisait alors, ensemble, mais chacun de son côté (moi dans la traduction française et lui en anglais), Dans la dèche à Paris et à Londres, Down and out in Paris and London, d’Orwell, et cette lecture nous enthousiasmait autant l’un que l’autre. Nous aussi désirions vivre avec moins de choses, plus proches des gens, des réalités. Nous aussi nous voulions nous asseoir dans les rues, sur les trottoirs, respirer les bouffées de la ville, sentir la vie des commerces, des passants, et perdre notre temps.

On avait choisi l’Espagne, et Barcelone. Pourquoi l’Espagne, en particulier ? D’abord pour une question géographique ; j’avais passé les derniers mois à Madagascar, dans l’Océan Indien, et mon frère revenait des États-Unis, puis d’Angleterre. Nous ne voulions plus retraverser les eaux. L’Espagne nous offrait la nouveauté et la possibilité facile d’un retour. Ensuite, pour la chaleur peut-être, et cette idée qu’on se faisait des espagnols, qui peut-être savaient mieux prendre le temps de vivre que nous.

Nous étions prêts à partir lorsqu’une amie, de l’association à Antananarivo où j’avais travaillé, m’écrivit qu’elle manquait de personnes, et qu’ils avaient du mal à achever le travail qu’on avait entamé ensemble. C’était l’opportunité de revenir. Je n’y avais pas songé, pas pour tout de suite du moins. J’en parlais à mon frère, qui accepta. 3 semaines plus tard, nous embarquions à Charles de Gaulle.

Le visa de mon frère a duré 3 mois, puis il est rentré en France. Quant à moi, je suis toujours dans les bras de Tana, la sombre capitale de la misère, qui recèle des sourires et une joie d’or.

A Tana, scène ordinaire d'un homme faisant le travail d'une machine

A Tana, scène ordinaire d’un homme faisant le travail d’une machine

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